L’été dernier, Chanel a sorti une nouvelle fragrance, l’eau de parfum Gabrielle, en hommage à Gabrielle «Coco» Chanel, fondatrice de la Maison. Après Coco et Coco Mademoiselle, Chanel fait une nouvelle fois explicitement référence à la grande créatrice à travers une fragrance florale et un flacon redessiné. J’aime beaucoup L’Eau n°5 sortie en 2016, je me suis donc penchée sur cette nouveauté avec grand intérêt même si je ne suis pas une grande amatrice des parfums Chanel.
Je trouve la plupart des parfums Chanel très forts et capiteux, si puissants sur ma peau qu’une petite goutte tient toute la journée. Par exemple, le fameux N°5 est l’un des rares parfums que je porte directement sur ma peau et non pas sur mes vêtements car il ne disparait pas au lavage!
Avec Gabrielle, la «tradition» des fragrances vives, presque violentes, semble oubliée puisque, même si l’ouverture est saisissante, les ingrédients s’assouplissent rapidement. L’agressivité et l’acidité des premières notes d’agrume sont en quelques secondes domptées par les notes florales plus sucrées et plus rondes.
Nez : Olivier Polge, créateur officiel des parfums Chanel depuis 2015.
Notes de tête : Mandarine, Pamplemousse, Cassis
Notes de cœur :Tubéreuse, Ylang-Ylang, Jasmin, Fleur d’oranger
Notes de fond : Santal, Musc
Olivier Polge déclare avoir cherché à composer la fleur blanche idéale, une fleur « solaire » construite autour de 4 fleurs blanches : un cœur de jasmin exotique onctueux et enveloppant, les notes vertes et fruitées de l’ylang-ylang et celles fraîches et pétillantes de la fleur d’oranger, accentuées par l’onctuosité de la tubéreuse de Grasse.
J’apprécie beaucoup la façon dont Gabrielle évolue sur ma peau. Ma peau réhausse les fragrances chaudes, comme la vanille et elle sublime littéralement ce parfum qui, sur la touche, m’apparaissait fort banal et déjà-vu. Les fleurs blanches sont en effet très présentes mais l’originalité, selon moi, c’est qu’elles sont «pimentées» par le santal et le musc qui lui donnent beaucoup de profondeur.
Beaucoup de parfums floraux sont critiqués pour leur faible tenue et leur évanescence. Ici, c’est tout le contraire. La fleur chaude («solaire» en effet) reste sans virer et sans s’affadir.
Le parfum s’évanouit très progressivement, lentement, pour laisser au bout de 5 ou 6 heures une senteur poudrée et douce, légèrement sucrée, souvenir d’une journée chaude et ensoleillée d’été.
Gabrielle a été adoré ou détesté par les critiques. Beaucoup lui reprochent de manquer d’originalité, d’être un pur parfum ««commercial» sans âme, un coup marketing. Pour ma part, c’est au contraire une agréable surprise. Je n’attendais pas grand chose de cette nouveauté mais me voilà bluffée. Je suis sous le charme et je me penche avec curiosité sur les créations olfactives de la Maison Chanel avec un nouveau regard.
Concernant le flacon revisité, je n’ai pas grand chose à en dire. Il reste très anguleux et massif comme tous les autres, la forme caractéristique étant conservée, notamment le bouchon si facilement reconnaissable. Du relief a été ajouté à l’objet et son allure générale est plus moderne, tout en restant typiquement Chanel.
J’aime porter Gabrielle en toute saison et en toute occasion, une touche suffit à égayer mes sens sans pour autant importuner mon entourage. C’est une belle réussite et je suis de ceux qui le trouvent très intéressant!
Vous pouvez trouver sa délicate et poétique présentation sur le site officiel Chanel et découvrir notamment que la Maison s’efforce de conserver le patrimoine floral de Grasse.
Cet article ne contient aucun lien affilié. Les produits présentés ont été achetés avec mes deniers personnels. L'opinion exprimée dans cet article est personnelle. Le texte et les photos sont la propriété de My Beauty Québec.
Laisser un commentaire