La pulsion d’achat

Classé dans : Bla Bla | 0

En cette période de Fêtes de fin d’année, plus que jamais, les tentations d’acheter sont grandes. Violentes même. Les palettes aux couleurs chatoyantes, les vernis festifs et les rouges flamboyants sollicitent notre regard au point de nous donner le tournis. Une seule idée en tête : dépenser.

Sephora bagNon pas que le reste de l’année les tentations soient moins présentes. Mais en décembre, l’effet «cadeau» et l’esprit de générosité incitent à se récompenser du rude travail accompli au cours de l’année écoulée. On se trouve toutes les excuses pour céder, après tout, « on le mérite bien ».Pas un jour sans que l’on ne trouve un nouveau produit « à posséder absolument » que l’on rajoute à notre wishlist déjà longue comme un jour sans mascara.

Holt RenfrewLa pulsion, c’est une « force qui s’exerce au plus profond d’une personne et qui la pousse à accomplir une action visant à réduire une tension ». Ce terme vient du latin pulsio qui signifie « action de repousser ».

Donc quidit pulsion dit envie difficile à contrôler, car elle vient du plus profond de notre être.

À y réfléchir, parler de pulsion d’achat reviendrait à mettre pulsion de meurtre et pulsion d’achat sur le même plan. Est-ce réaliste?

Évidemment non, sauf dans des cas pathologiques qui sont donc de réelles maladies psychiatriques (j’ai des doutes sur certaines bloggeuses à ce sujet, mais ma déontologie m’interdit de citer des noms…).

Alors quand nous, beauté-bloggeuses, parlons de pulsion d’achat du genre « il me fauuuuut absoluuuuument la Naaaaaaakeeeeed!!!! », de quel phénomène s’agit-il?

Urban Decay Naked paletteÀ mon avis, c’est une envie de fraise. En tous cas, pour moi, c’est comme une envie de fraises. Ou de chocolat. Ça te prend d’un coup, mais si tu ne peux pas succomber dans l’instant, ça passe. Puis ça revient.

Voici le processus détaillé, vie et mort d’une pulsion :

1- Je lis une revue sur la palette WonderEyes de Beneflut. Je me dis « qu’est-ce qu’elle est chouette ». Je fais autre chose.

2- Je lis 2 ou 3 autres revues sur cette palette, avec de jolies photos et de jolis looks. PULSION. Je la veux moi aussi, ma vie sera meilleure avec cette merveille. Je l’inscris sur ma liste.

3- Je cherche la palette chez Sephora et ne la trouve pas car toutes les Dindes de ma ville ont eu la même pulsion. FRUSTRATION.

4- Je lis encore des avis élogieux et fantasmiques. PULSION INTENSE. Je commande sur un site internet taïwanais, seul moyen de me la procurer. Mais comme toutes les autres Dindes ont eu connaissance du bon plan, le site est en rideau (et je me fais pirater ma carte bancaire au passage).

5- Marre de ces revues, on ne parle que de cette maudite palette. D’abord ces filles elles les ont reçues de la marque directement car il n’y en a aucune en vente sur la planète. C’était un truc commercial, je suis pas un mouton, je veux pas l’acheter cette palette. En plus ya plein de dupes chez elf, c’est moins cher. Et j’ai déjà plein d’autres palettes qui sont bien mieux, na!… FIN DE LA PULSION.

6- Quelques mois plus tard, au hasard d’une sortie sephoresque, BAM. La palette. PULSION FOUDROYANTE. J’achète.

7- Je plane, je montre ça aux copines et joue avec. Dossier clos. Jusqu’au prochain flash.

8- Si le point 6 ne se réalise pas, la pulsion est définitivement morte. Comme quoi on a pu vivre sans…

Achats à OttawaFace à ce cycle infernal, que pouvons-nous faire? Établir un budget, détruire sa carte bancaire, partir sur une île déserte, rester cloîtrée chez soi sans internet?

Et vous, êtes-vous une vraie acheteuse compulsive, une victime d’envies de fraises ou immunisée contre les pulsions?

Enregistrer

Share

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

 

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.