Naît-on ou devient-on beauty addict? Beauté addict, késako? Pour tenter de trouver une réponse à cette question existentielle, j’ai décidé de me pencher sur la vie d’une beauty addict. Comment elle naît, s’épanouit, puis meurt (tout a une fin paraît-il). Voici donc une étude hautement scientifique inspirée de faits réels, qui va nous permettre de mieux comprendre le phénomène…
On commence toutes, plus ou moins tôt, à découvrir le maquillage.
Prenons un exemple répandu : le cas du mascara.
On commence par emprunter celui de sa mère, ou de sa sœur, ou de ses copines.
On est fascinée par le geste (mais comment font-elles pour ne pas se crever un œil?).
Puis on achète son tout 1er mascara, ou on se le fait offrir parce qu’on n’a pas un sou en poche. Joie intense.
Puis, curieuse, on se demande comment bien l’appliquer, quel est le meilleur mascara de la création, quel est le moins cher…
On demande aux copines, à la récré ou sur un petit papier échangé discrètement dans le dos de la prof d’histoire-géo, quel mascara elles utilisent.
« – Moi? Le L’Oréal GigaLash, je kiiiifffe trop!
– Ben nan l’est trop naze, le Gemey Milliards de Cils y déchire plus sa mèèèère ».
Alors, pour éviter les crêpages de chignon, on achète les deux (ben l’argent de poche ça sert à ça!).
En l’utilisant plus ou moins quotidiennement, on se rend compte qu’un mascara, ça peut faire des chutes, des paquets, ça coule si on pleure parce que Johnny Deep dans Cry Baby il est trop beau (si vous avez 30 ans et plus vous me comprenez)
Les copines n’étant pas toujours de bon conseil, ou pas toujours axées sur les mêmes priorités, on se tourne vers les magasines et vers Internet.
Waaa internet. Tapez « makeup » sous Google pour voir : 1 070 000 000 résultats… No comment.
Il existe des mascaras de toutes les couleurs. Des waterproofs. Des vibrants. Des brosses rotatives. Des têtes courbées, arquées. Des picots longs. Des têtes en silicone. Des brosses étudiées spécialement pour recourber, étoffer, séparer…Des packagings les plus simples aux objets d’art les plus finement travaillés. Bref, des dizaines de sortes, un choix infini.
Pour s’y retrouver, on va lire l’avis des blogueuses, des youtubeuses. Elles disent toutes que le WonderBlack de chez OeildeBiche est une tuerie. On l’achète. Mouais bof, pas si bien que ça…
On se retrouve vite avec 5 ou 6 mascara. Leur durée de vie étant de 3 mois, on risque la conjonctivite à chaque coup de brosse.
Puis un jour on réalise que cette petite collection est vraiment jolie. On en est même fière. On veut la prendre en photo. On veut partager cette joie intense avec des gens qui ne vont pas vous prendre pour une dindasse écervelée, bref, des filles qui ressentent ce même besoin de parler cosmétiques. Parce que Chéri il est bien gentil, mais cet étalage de mascara le laisse de marbre. Il comprend rien de toute façon.
Et puis avec les années, on n’a pas seulement accumulé des mascaras. On a aussi des rouges à lèvres, des gels douches, des fards, des crayons…
Alors on se dit qu’il faut créer son propre blog. Oui! Son propre espace, pour exposer à loisir sa folie, contempler celle des autres, et échanger des bons plans et des recommandations avec d’autres filles tout aussi atteintes.
Là, on sait qu’on a atteint la pleine maturité de son addiction.
To be continued…
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